L’art du Kintsugi
L’art du KINTSUGI
(Kin = or et TSUGI = jointure)
La philosophie du Kintsugi ou l’art de réparer.
Le Kintsugi est une pensée bouddhiste zen qui voit la beauté à travers le temps qui passe, les épreuves de la vie, l’usure du temps révélant les splendeurs des choses.
Cette technique (ou cet art) est apparue au XVème siècle en Chine, inspirée d’une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée d’or, inspirée elle-même de la philosphie du wabi-sabi. C’est une philosophie de vie où la beauté se trouve dans la simplicité, dans la nature imparfaite et éphémère.
C’est une manière de réparer qui prend en compte le passé de l’objet, son histoire.
Le Kintsugi marque le renouveau, le début d’un nouveau cycle et la continuation d’un objet en mettant en valeur ses réparations.
L’art du Kintsugi est souvent utilisé comme symbole et métaphore de la résilience. C’est un concept qui voit la beauté dans la simplicité et l’imperfection. Soigné, puis honoré, l’objet cassé devient alors plus résistant, plus beau et plus pécieux qu’avant qu’il ne casse.
Cette technique peut aussi être appliquée à l’Homme afin de guérir de ses blessures psychologiques ou physiques dans une démarches de développement personnel :
¤ Récolter les morceaux (=soigner les blessures) ;
¤ Laisser le temps opérer (=processus de cicatrisation) ;
¤ Repartir sur de bonnes bases (=faire peau neuve) ;
¤ révéler la beauté des fissures (=assumer son histoire) ;
¤ Cultiver l’art de l’imperfection (=apprécier les petits défauts).
Le Kintsugi est une source de sublimation et une occasion de donner/redonner du sens à la vie.
Aujourd’hui, le Kintsugi séduit de plus en plus. En plus d’inviter à réfléchir sur l’obsolescence programmée, le Kintsugi inspire.